La motricité libre

L’histoire de la motricité libre

La motricité libre vient d’une théorie d’Emmi Pikler (pédiatre hongroise) selon laquelle l’intervention de l’adulte sur l’enfant réduirait son développement et sa capacité à être plus autonome. Ainsi, elle préconise de laisser un maximum celui-ci se mouvoir seul et le laisser explorer le monde qui l’entoure. L’adulte va plutôt être comme un “phare observatoire” pour l’enfant. Il va pouvoir lui donner un cadre sécurisant et stimulant, sans interférer dans son apprentissage. Théorie qu’elle va appliquer chez elle et dans son cabinet, puis dans des pouponnières.

La motricité libre: à partir de quel âge?

On peut commencer dès la naissance. Même si les premiers mois, on va privilégier le contact contre le parent un maximum, où en portage (écharpes, bras, …). Cela va créer un sentiment de sécurité et de confiance en soi.

La motricité libre: comment et pourquoi?

On met bébé sur un tapis d’éveil au sol. On peut le stimuler aves des petits jouets autour de lui. Cela va lui donner la possibilité d’explorer l’espace, son corps comme il le souhaite et quand il le souhaite. Le laisser faire seul va lui donner confiance en ces capacités. On ne va donc pas non plus le mettre dans une position qu’il n’a pas acquise seul et dont il ne sait pas sortir. On peut lui mettre des vêtements appropriés (souple) et un cadre qui va lui permettre d’explorer en toute sécurité (sans l’enfermer). Cela va nous permettre de développer notre observation sur notre enfant et ainsi pouvoir lui proposer des choses adaptées à son développement psychique et moteur.

Les petits + pour la motricité de votre bébé

• • On peut masser son bébé, et faire des petites postures de yoga. Ainsi, on passe du temps ensemble en remplissant son réservoir affectif. Cela stimule également sa motricité du haut et du bas du corps.
  • Vous pouvez proposer des petits jouets autour de bébé pour le stimuler à essayer d’attraper (de différentes textures, sonores, …). Vous pouvez en retrouver sur Dorlotine.  On peut utiliser l’arche d’éveil mais avec modération. En effet, cela va figer le regard de bébé vers le haut. Ainsi, il ne va plus tourner son regard vers l’espace qui l’entoure et tenter de se retourner. Si vous en avez une qui s’enlève, cela vous permet de la mettre de temps en temps.
  • On évite les “youpalas”. Cela peut avoir des conséquences sur la physiologie de votre enfant. Mais surtout cela ne lui permet pas d’apprendre à se rattraper seul.
  • Malgré les idées reçues, on peut mettre bébé quelques secondes sur le ventre. Par exemple, au moment du change ou en l’accompagnant pour sentir le retournement. Ainsi, bébé va pouvoir sentir ces appuies, muscler sa nuque et travailler son système vestibulaire. Bien sûr, on ne le laisse pas trop longtemps car, s’il ne sait pas encore s’y mettre seul, c’est une position inconfortable.

Et surtout, parents, n’oubliez pas de vous faire confiance, de faire confiance en votre bébé!

Passez de doux moments à vous regarder, à échanger, à prendre le temps.