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Dois-je décalotter mon petit garçon?

Le décalottage est le fait d’abaisser la peau qui est autour du gland (prépuce) jusqu’à la base du sexe du garçon. En tant que parent, dois-je décalotter mon enfant ?

Habituellement, le décalottage se fait naturellement et complètement au fur et à mesure des érections physiologiques et de la croissance de la verge.

En tentant de décalloter vous-même votre enfant, vous pouvez lui faire mal et entrainer un œdème. Le mot d’ordre est donc de ne rien faire jusqu’à l’âge de 4/5 ans.

Qu’est-ce qu’un phimosis ?

Le phimosis est le fait d’avoir l’anneau du prépuce trop étroit, empêchant ainsi le décalottage complet.

Chez l’enfant, le phimosis est très courant et souvent associé à des adhérences empêchant le décalottage.

Phimosis : peut-il y avoir des complications ?

4 à 11 % des enfants non circonscits peuvent présenter une balanite. Cette infection locale du gland se traite par des bains de DAKIN dilué au 1/10ème pendant quelques jours.

Certains enfants n’arrivent également plus à faire pipi. C’est ce qu’on appelle une rétention urinaire. Il faut alors consulter un médecin.

Si on force le décallotage, cela peut aussi engendrer un paraphimosis. La peau du prépuce reste « bloquée » sous le gland et le recalottage est impossible. Il faut alors aller directement aux urgences.

Quand traiter le phimosis ?

Vous devez aller voir un médecin si votre enfant présente des balanites répétées ou des rétentions urinaires.

Si le décalottage n’est pas complet, on peut commencer un traitement quand votre garçon a 5/6 ans.

Quels sont les traitements du phimosis ?

Le traitement local est une crème à la cortisone à appliquer au moins 6 semaines tous les jours sur le prépuce. L’efficacité est entre 70 et 90 %, mais il n’ y a pas d‘effets secondaires rapportés.

Un acte chirurgical, comme une plastie du prépuce ou une circoncision (ablation complète du prépuce), est un traitement définitif. Elle est préconisée après consultation avec un urologue pédiatrique, en cas d’échec du traitement local (2/3 cures) ou en première intention si cela est nécessaire (paraphimosis). L’anesthésie est loco-régionale ou générale selon les cas et les demandes des familles. Comme toute chirurgie, il peut y avoir des complications, même si le risque est minime.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à solliciter l’avis d’un pédiatre. Vous pouvez voir éventuellement un urologue ou un chirurgien pédiatrique pour mettre le meilleur traitement en place (local ou définitif).

Sources : Société française d’urologie pédiatrique de l’enfant et l’adolescent.

Collège de pédiatrie 2019, Bourrillon,

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